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mercredi 1 décembre 2021

1955 - 1967 les copains, les vacances

 Après  le déménagement dans cette nouvelle maison, je me fis vite des copains. Principalement Jean-Yves et Alain, mes voisins les plus proches

J’étais le plus âgé (un an de plus !...). Le père de Jean-Yves était maçon et "Coulonneux", c'est-à-dire qu'il élevait des pigeons et les faisait voler loin de chez lui, les pigeons partaient dans des cages en camion le Dimanche, on le voyait  guetter. Au retour, il les enregistrait dans un appareil, le constateur et gagnait de l'argent avec le classement.

De ce fait, il avait construit le seul garage du coron à un étage qui nous a bien servi dans nos jeux.

Alain n'était pas en très bonne santé, c'était le neveu d'Abel qui deviendra le mari de Marie-France.

Alain quitta l'école pour être apprenti chez un boucher. Je perdis sa trace en 1969 quand je me suis engagé dans le Service de Santé des Armées. Mes parents avaient déménagé sur Valenciennes à Douchy les Mines, papa avait été embauché par le pétrolier Antar comme chef des agents de maîtrises de la toute nouvelle raffinerie. C'est là que je rencontrais Joanne qui devint mon épouse en 1972.

J'ai appris qu'Alain était décédé au début des années 2000.

Avec les copains, on se voyait tous les jours, on allait dans les champs fraîchement moissonnés, dans le bois à une centaine de mètres de la maison, au mois de Mai, on y cueillait du muguet.

Pour nous faire un peu d'argent, on ramassait des pommes de terre pour un paysan, on faisait le manœuvre avec le père de Jean-Yves qui travaillait en dehors de son patron pour des particuliers. C'était plutôt dur et harassant mais il y avait quelques pièces à la clé ! Cet argent nous servait surtout pour la confection de cerfs-volants, l'Automne s'y prêtait bien. Nos jeux s'inspiraient surtout des films et séries de la nouvelle télévision en noir et blanc, les Cow-boys et les indiens (Roy Rogers, Kit Carson...), Ivanhoé, série télévisée britannique en noir et blanc de 39 épisodes de 25 minutes, créée par Peter Rogers d'après le roman de Walter Scott et diffusée entre le 5 janvier 1958 et le 4 janvier 1959. Télévision qui ne diffusait qu'une seule chaîne. Il y avait aussi la caravane Pacouli qui nous avait inspirait un jeu avec des roulottes confectionnées à partir de vieux landaus, les Pacouli étant des gens errants.. Vint ensuite le temps des motos. Mon père était motard et récupérait des vielles motos, ses véhicules de fonction comme agent de maîtrise. Nous démontions le moteur, enlevions les pneus (usés et crevés) et l’un poussait l’autre. Ma mère n’aimait pas ça du tout et nous disait qu’on allait se rendre malades !

Comme disait Pierre Bachelet : « c’était mon enfance et elle était heureuse dans la buée des lessiveuses »
. La lessive se faisait le Samedi, c'était une grosse corvée pour ma mère, au début dans un chaudron sur une rampe à gaz, ensuite dans la première machine à laver qui avait un tambour de lavage  et à côté une essoreuse. Il fallait laver les vêtements de travail de mon père qu’on appelait « les bleus » pleins de charbon. Ma mère disait "je vais faire mon Samedi !"

A propos de charbon, en tant que mineur mon père avait entre autre droit au charbon qu’on nous déposait devant la porte en vrac et qu’il fallait mettre à la cave par le soupirail  en toute hâte… On s’y mettait tous. Puis, un jour, il y eut la première voiture, une Peugeot 203 rachetée au propriétaire du cinéma de Râches. Les vacances se présentaient de mieux en mieux !

 

 Nous partions en vacances tous les ans. La première fois, j’avais 2 ans et je pris le train avec ma mère. Mon père, lui, partait en Mobylette (130 Km) avec ma sœur assise derrière dans ce qu’on appelait un « cadeau », sorte de petit siège grillagé. Prévoyante, ma mère l’avait habillée d’un imperméable et coiffée d’un chapeau de soleil, la météo pouvant être capricieuse, on ne sait jamais.

le Matériel de camping et nos bagages étaient dans le train. Pour dormir, pas de matelas mais un ballot de paille acheté sur place et une couverture par dessus...

Pour l'anecdote, le réchaud deux feux n'était pas au gaz mais à l'alcool à bruler.

Il faut peu de choses pour être heureux, l'essentiel, c'est de le vouloir avec obstination.


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