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Pour descendre à plusieurs centaines de mètres sous terre, il fallait un ascenseur appelé CAGE, il porte bien son nom ! Cette cage nous emmenait au labeur à une vitesse impressionnante. en descendant au fond du puits de mine, des mots très techniques sont employés. en voici une liste non exhaustive et dans l'ordre des mots qui reviennent à ma mémoire.
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| a Cage |
le carreau de fosse c'est le dernier lieu que voient les mineurs avant de descendre au fond. et quand on ne descend pas, "on reste sur le carreau" !Ce lieu est très animé, c'est de là que part le charbon. On y élimine les déchets comme les petits morceaux de bois laissé par la hache et qui s'appellent "les équettes"au "Triage"
en prenant la lampe au chapeau, on reçoit un jeton qu'on remet au contremaître devant la porte de la cage. c'est à l'appel de ce numéro qu'on remontera au jour dans l'ordre des jetons. Si un jeton reste, c'est que l'homme a disparu, il faut le retrouver.
Le mien, portait le N° 336... en plus de ma lampe au chapeau (à batterie), il m'arrivait de devoir prendre une lampe "Benzine" qui servait à détecter les gaz dangereux dans des endroits peu aérés. pour alimenter la lampe en oxygène, il y avait une fine entrée d'air entre la lampe et son réservoir. Elle ne servait donc pas à éclairer et était plutôt gênante pour travailler, se portant à la ceinture sur l'arrière.les chevaux ont longtemps été utilisés pour tracter les berlines au fond de la mine sur des rails. Mon père m'a raconté qu'il y en avait un qui en comptait le nombre et refusait d'avancer au delà de 15 ! Pour ce faire, l'animal mettait le convoi en tension et savait combien on lui avait attaché de berlines. Mais, il y avait une astuce : laisser le cheval mettre ses wagonnets en tension et, arrivé à 15, pousser les autres pour qu'il ne les sente pas...
Certains chevaux chiquaient avec les mineurs ! Du fait de leur présence, il y avait de la paille, donc de nombreuses souris. Les galeries des Mines sont un véritable réseau ferré avec ses aiguillages et point de retour.
les vieux chevaux étaient remontés au jour en fin de carrière.
Après 4 heures de travail, il était impératif de reprendre des forces en mangeant le "BRIQUET", nom
donné aux tartines préparées à la maison et de boire un peu d'eau contenue dans le "BOUTELOT". Le vin et l'alcool étaient interdits avec une petite exception le 4 Décembre jour de la Ste Barbe fête (entr'autre) des mineurs.
Le pain qui n'avait pas été mangé était ramené à la maison et nous, les enfants nous nous en régalions, on l’appelait "le pain d'Alouette"
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| le Briquet |






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